PSVM du Vieux Menton
Enquête d'utilité Publique

Vieux Menton rapport juin 2008

Le rôle d’un PSMV est bien expliqué sur Wikipédia. L'acte qui crée le secteur sauvegardé prescrit l'élaboration d'un plan de sauvegarde et de mise en valeur PSMV et met en révision le plan local d'urbanisme PLU lorsqu'il existe. Article L 314-1. Du Code de l’Urbanisme.

Le PSMV a été approuvé une première fois en 2003, puis une révision a été proposée en 2008 afin de permettre la réalisation de grands projets non prévus au départ. Dans l'enquête publique, on trouve un épais dossier de 2007 qui divise le Vieux Menton en 3 secteurs :

  1. Au nord : La réhabilitation et l’extension de l’Hospice St Julien ce qui est fait
  2. L’aménagement de la partie Est :
    • Aménagement de deux promenades en haut et en bas du quai Bonaparte
    • Suppression des stationnements aériens en haut et en bas du quai Bonaparte
    • Création d’un ascenseur entre le parking et la place St Michel (pour le festival ?)
    • Escalier supplémentaire dans le prolongement des rampes St Michel
    • Réduire la circulation sur le quai Bonaparte
    • Création d’un parking souterrain aux Sablettes
    • D’autres aménagements entre autre à la place de la Forge
  3. L’aménagement du Front Sud avec la création du Musée Cocteau ce qui est fait

Cette révision a été contestée, pour vice de forme, par M Charles Albert PELLETIER. Dans son audience du 13 dec  2012 n° 080 52 59 le Tribunal Administratif a cassé le projet de révision sans remettre en cause les réalisations faites notamment : le Musée Cocteau, la construction de deux bâtiments (3500 m²) derrière l'Hospice St Julien pour les cours des étudiants de Sciences-Pô et la mise aux normes de la cale de halage du vieux port. Pour permettre la réalisation de la dernière partie du plan (aménagement de la partie EST) il a fallu faire cette nouvelle enquête publique.

Dans le dossier de l'enquête actuelle on retrouve toujours les projets de 2008 même si le DIRE de la CARF se focalise sur la création du parking de 439 places au pied de la Vieille Ville. Dans le document de présentation, page 159 / 172, on trouve les coupes ci contre qui n'ont pas été démenties.

Il n'y a pas d'échelle mais en se référant au surplomb de 6 m pour créer un équipement public après les voutes existantes, le tunnel qui part du parking doit bien faire 60 m de long pour déboucher sur un ascenseur de 40m de haut. Imaginez l'impact des travaux dans les roche en grès de la vieille ville et sur les fondations des batiments bâtiments.

Très drôle aussi la coupe en haut à gauche qui montre qu'un promeneur sans doute les pieds dans l'eau, verra encore des Sablettes le clocher de St Michel.

Dans le dossier de présentation de 172 pages on trouve des coupes des plans mais aucun dessin d'architecte qui permettrait d'imaginer le résultat. C’est frustrant et plusieurs personnes l’ont écrit dans le cahier d’enquête.Les remarques dans ce cahier sont en général contre la création d’un parking . La durée des travaux (deux saisons estivales) est mise en avant ainsi que les risques géologiques  pour la vieille ville d’un tel projet pharaonique. L’utilité d’un parking en centre ville est également contestée. Aujourd'hui, la plupart des maires et des urbanistes  préfèrent déporter les véhicules en périphérie avec des moyens de transports moins polluants dans des zones piétonnes. Nous en avons longuement discuté avec M le Commissaire Enquêteur.

Imaginez  une avancée de 6m devant les arcades des Sablettes, l'aspect actuel de la carte postale de la vieille ville sera cassé en élargissant sa base. Il faudrait une simulation du résultat dans le dossier d'enquête.

Imaginez le prolongement des rampes St Michel par un escalier jusqu'au niveau de la mer.

 

L'ASPONA est contre le projet de parking au pied de la vieille ville

La précédente enquête de décembre 2012 ne portait pas sur la création d’un parking mais sur le transfert de gestion du Domaine Public de l’Etat à la ville pour …faire un parking. Dans le dossier de l’enquête il y avait le plan d’un parking (plan remanié en cours d’enquête) mais ce n’était pas l’objet de l’enquête.


Dans cette enquête, on parle beaucoup d’un parking mais il n’y a plus de plan puisque l’objet de l’enquête est la modification du PSMV qui englobe entre autre la création du parking.


Dans ce dossier d’enquête ce sont les DIRE de la CARF qui nous confirment que l’entrée et la sortie se feront par la place Fontana (Photo ci contre). Ce choix est difficile à combiner avec une  diminution de la circulation sur le quai Bonaparte. Un Italien qui veut aller aux Sablettes passerait donc par le tunnel  irait du côté des jardins Bioves pour descendre vers le casino et trouver un chemin vers le Bastion. Il manque un plan d’embouteillage.


Nous confirmons l’analyse faite pour la précédente enquête : une réflexion sur la place de la voiture à Menton et les déplacements dans la ville s’impose. S’il est possible de faire un parking souterrain au pied de la vieille ville pourquoi ne pas le faire à Garavan sous le parking actuel et relier ce parking au centre ville par des navettes. Ce parking est proche de la gare de Garavan ce qui permettrait une connexion entre la voiture et le train. Le quai Bonaparte pourrait alors être réservé aux piétons, aux navettes et aux riverains.

 


Conclusions du texte remis à M le Commissaire enquêteur
Texte complet ici

L’ASPONA s’oppose au plan de sauvegarde défini dans les années 2000. L’ASPONA demande que le paysage historique et culturel emblématique de Menton, la « carte postale » connue dans le monde entier ne soit pas gravement altérée par un escalier monumental cassant l’aspect de ville fortifiée, par l’implantation d’un bâtiment masquant les arcades, par une entrée-sortie dans une petite place qui porte encore les traces d’amarrage des bateaux et qui débouchait à l’origine sur la cale et l’ancien vieux port. L’élargissement envisagé du quai Bonaparte de 6m casserait l’harmonie générale de la silhouette de la vieille ville qui s’empâterait à sa base.
L’ASPONA est contre ce projet de nouveau parking enterré. Le parking actuel est aujourd’hui utilisé par les résidents permanents, sans être saturé neuf mois sur douze et payant les trois mois restant, essentiellement par les touristes. Ce parking enterré serait construit dans une zone à risques, source de pollution et hors de prix pour les habitants de la Vieille Ville.
L’ASPONA est contre la construction d’un tunnel et d’un ascenseur dans le grès de Menton dont on sait qu’il est extrêmement fragile car gorgé de sel. Les travaux vont ébranler toutes les constructions imbriquées qui les surplombent.
L’ASPONA demande enfin que la vieille forge ne soit pas livrée à la promotion immobilière mais retrouve son rôle de témoin du passé.

Par arrêté du 23 mai 2014 M le Préfet approuve la révision du PSMV donc la construction du parking, la transformation des voutes et de la place Fontana en entrée sortie du parking, la modification des voutes qui soutiennent le quai Bonaparte et la création d'un tunnel sous le vieux Menton.

L'ASPONA a réagi le 22 juillet 2014 par une lettre à Mme la Ministre de la Culture (en joignant un historique et les points de désaccord) et un recours gracieux auprès du Préfet.

Recours déposé le 23 juillet 2014 par l'ADPPM